Violence psychologique

[Sasa]

Bonjour,

Cela fait 7 ans que je suis « en couple »… 3 enfants avec lui. La dernière a été conçu en « forçage » j’avais pas envie de lui.

Sa fait 6 ans que je vie un enfer, il lma fait couper les ponts avec tous les amies, me fait passer pour une mauvaise mère, ma fait quitter plusieurs jobs, m’humilie sans cesse, s’énerve toujours après moi… j’ai beau le quittez il me force à rester avec lui déjà 3 plaintes de déposer mais rien ne change… il passe pour le gentil monsieur auprès de tous le monde, même devant le juge qu’il a vue il a réussi à s’en sortie avec juste un stage alors que c’était la 3 ème plainte… il m’a tromper un nombres incalculable de fois… et maintenant les forces de l’ordre me prennent plus au sérieux 🙁 malgré les messages explicitent ect… j’ai 2 grand enfant qui ne sont pas de lui qui subisse aussi sa violence verbal… j’ai beau tout faire pour le quitter une fois que c fait c un enfer j’ai même peur de sortir de chez moi! Je ne vus plus je ressemble à un automate.

[Venise]

Bonjour Sasa,
Merci pour ta confiance et d’avoir partagé ton histoire avec nous.
Ce que tu traverses, ainsi que tes enfants, est très difficile à vivre et à gérer. Tu as raison de venir en parler car tu n’as pas à vivre cela seule.
Dans ton message, tu évoques une justice sourde ou bien trop laxiste. Il est vrai qu’encore trop souvent ce que tu décris se produit lorsqu’une femme vient porter plainte pour des violences conjugales, surtout si celles-ci sont invisibles. Cela est dû à un manque de formation dans la plupart des commissariats et gendarmerie. Cela tend à changer mais malheureusement encore trop de femmes sont accueillies comme tu le décris. Il existe toutefois des équipes de gendarmes formées à ces questions et qui peuvent intervenir dans toutes les gendarmerie lorsqu’on en fait la demande, ce sont les gendarmes CELVIC. Tu peux essayer de demander à les rencontrer pour expliquer ta situation si tu le souhaites. Ils peuvent notamment repérer les violences qui ne laissent pas de traces sur le corps, comme celles que tu décris : violences psychologiques, financières et le contrôle coercitif. Je sais que c’est épuisant et que tu n’as probablement plus la force de te battre pour faire reconnaître les violences que tu traverses, mais il suffit parfois d’un interlocuteur bien formé et impliqué pour que ton expérience du système judiciaire soit différente.
En tout cas, tu as besoin de te sentir protégée et soutenue. Tu évoques plusieurs départ du domicile et le fait que tu as encore plus peur une fois partie. Cela est très courant, car en effet, parfois, on peut avoir l’impression que de « garder un œil » sur l’auteur nous permet d’anticiper ses comportements violents, et donc d’être en sécurité. Quand vous quittez le domicile, vous n’avez plus accès à ces informations, à ces indices, qui préviennent de son état émotionnel et qui vous permettent d’anticiper la crise. Cela peut être terrifiant car cela donne l’impression de ne plus rien contrôler, d’être à sa merci. Un départ, ça se prépare. Les violences ne cessent pas quand on quitte le domicile, il arrive même souvent qu’elles s’intensifient pendant un temps. L’auteur sent que vous quittez son emprise, il va donc redoubler d’effort pour vous y maintenir. Pour tenir bon et pour vous protéger de cette violence et de la peur qu’elle va générer chez vous, vous devez vous préparez matériellement, et psychologiquement. Vous devez vous sentir soutenue, avoir des personnes ressources pour vous aider à gérer les phases de terreur que vous vivrez lorsque vous aurez l’impression de ne plus rien contrôler. Sinon, dans la plupart des cas, les personnes victimes de violences conjugales retournent au domicile conjugales car la peur ressentie est insupportable à gérer. Ne culpabilise pas d’être revenue au domicile. Cela fait partie du processus.
Nous pouvons t’aider à préparer ce départ si tu es plus à l’aise de le faire derrière ton ordinateur ou téléphone. Avec l’aide d’une psychologue, tu peux apprendre à mieux gérer la peur, trouver des ressources internes pour l’apaiser, te rassurer, mettre à distance les pensées culpabilisantes et mobiliser la force, le courage et le soutien dont tu as besoin pour préparer un nouveau départ.
Si tu préfères le présentiel, tu as sans doute également des associations d’aide aux victimes comme France Victime ou le CIDFF qui interviennent près de chez toi. Ce sont des professionnel.le.s de l’accompagnement des victimes de violences conjugales, iels sauront te guider sur tes droits et te trouver un logement d’urgence pour pouvoir être héberger quand tu auras pris la décision de partir et elles ont peut être des psychologues dans leurs équipes qui peuvent t’accompagner sur ce chemin.
N’hésites pas, tu as droit à la sécurité physique et psychique, tu as droit à l’épanouissement personnel.

Peut-être sur le forum y a t il des personnes qui sont passées par là ?

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