Je m’inquiète pour un·e proche
Parfois, il est difficile de savoir si une personne que l’on aime subit des violences.
Les signes ne sont pas toujours visibles, et il n’y a pas forcément de blessures.
Mais certains changements de comportement peuvent alerter.
Des signes qui peuvent inquiéter
Vous avez remarqué chez votre proche :
Un comportement plus réservé, distant ou fermé qu’avant ;
De l’anxiété, de la tristesse ou une baisse d’énergie sans raison évidente ;
Une perte de confiance en soi ou une grande culpabilité ;
Des appels ou messages fréquents à envoyer à son/sa partenaire, parfois sous pression ;
Des décisions prises uniquement par l’autre personne dans le couple ;
Une tendance à annuler des plans, à s’isoler ou à ne plus fréquenter ses proches ;
Des excuses constantes pour justifier son/sa partenaire ou se blâmer elle-même en cas de souci ;
Un changement d’apparence : vêtements couvrants, maquillage plus marqué, ou au contraire adaptation excessive aux goûts du partenaire ;
Une inquiétude persistante liée au temps ou au fait de devoir rentrer « à l’heure » ;
Une forme de retrait progressif, comme si la personne « disparaissait » un peu.
Ces signes ne prouvent pas forcément qu’il y a violence, mais ils peuvent en être le reflet.
Comment soutenir un·e proche victime de violences conjugales ?
Adoptez une écoute bienveillante
Choisissez un moment calme, dans un lieu sûr. Exprimez votre inquiétude sans insister :
« Tu n’as pas l’air bien en ce moment… Est-ce que tout va bien à la maison ? »
Laissez la personne parler à son rythme. Ne jugez pas. Ne posez pas de questions intrusives. Et surtout : croyez-la.
Rappelez-lui qu’elle n’est pas responsable : Les violences conjugales sont toujours le choix de l’auteur, jamais de la victime. Même si elle doute, dites-lui clairement :
« Ce n’est pas de ta faute. Personne ne mérite ça. »
Respectez son rythme :
Peut-être qu’elle ne se sent pas prête à agir tout de suite. C’est son droit. Ne décidez pas à sa place, ne la poussez pas à partir.
Dites-lui simplement qu’elle n’est pas seule, et que des soutiens existent si elle choisit de les solliciter.
Orientez-la vers des ressources :
Proposez-lui des contacts utiles comme le 3919 (appel anonyme et gratuit), des associations locales, des permanences ou lieux d’écoute
Si elle accepte, vous pouvez l’accompagner à un rendez-vous, ou l’aider concrètement (garde d’enfant, trajet, recherche d’infos…).
Prenez aussi soin de vous :
Être témoin de violences peut être bouleversant. Vous aussi, vous pouvez chercher du soutien ou des conseils pour mieux l’accompagner.
